Le Monde de Joan
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Le Monde de Joan

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Bubble Man
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Bubble Man
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MessageSujet: Désolé...   Désolé... EmptyLun 19 Sep - 0:30

... Désolé... spiderman

Le petit garçon qui ne voulait pas penser


Il s’appelait Mathieu et il avait six ans. Comme tous les petits garçons de six ans, il était effrayé par ses grands parents. Comme tous les grands parents de petits enfants de six ans, grand papa George voulait serrer son petit fils dans ses bras et l’embrasser partout. Ces deux là ne semblaient pas fait pour s’entendre, surtout que grand papa George était devenu sourd pendant la guerre.
« Parle plus fort mon petit. » hurlait t-il à n’importe qui, du laitier à Mehou, le chat de la voisine.

Comme tous les grands parents veufs, grand papa George adorait sa défunte grand mamy Huguette. Souvent alors que Mathieu regardait la télévision sur les genoux de grand papa George, ce dernier prenait le vieux cadre posé près du canapé avec dedans la photo de grand mamy Huguette. Il la regardait en souriant, juste comme ça, comme Mathieu souriait devant les Pokemons.

Comme tous les petits garçons de six ans, Mathieu adorait sa maman. Il aimait le matin sentir sa peau, il aimait la voir toute la journée, il aimait quand elle le bordait le soir. Mais par-dessus tout, Mathieu aimait lui poser des questions. Et sa maman elle savait tout ! Où vont les trains, comment sont fais les nuages, pourquoi on rie, c’est quoi qui brille dans le ciel !
Un soir, Mathieu, bien bordé dans son lit, sa maman à ses côtés, il lui demanda :
« Maman… »
« Oui mon chéri ? » lui répondait-elle d’une voix douce et aimante.
« C’est quoi la mort ? »
« La mort mon chéri, c’est la fin de tout. »
« Et qui y’a-t-il après la fin de tout maman ? »

La maman de Mathieu le regarda d’un air inquiet et lui répondit ces quelques mots :
« Ca mon chéri, il ne faut pas y penser. »

Et Mathieu écouta sa mère et n’y pensa plus. Il se blottit dans ses draps et s’endormit paisiblement.

Le lendemain, quand Mathieu se réveilla, il ne trouva pas sa maman au bord du lit comme tous les matins. Il se leva alors et descendit dans la cuisine. Il vit alors grand papa George avec deux monsieurs qui lui parlait. En voyant le petit Mathieu ils s’arrêtèrent tout de suite de parler et grand papa George regarda Mathieu. Il avait de l’eau qui tombait de ses yeux et fit signe à Mathieu de s’asseoir sur ses genoux.
Mathieu n’aimait pas s’asseoir sur les genoux de grand papa George mais maman lui avait toujours dit d’écouter son grand papa George. Aussi alla t-il s’asseoir sur les genoux de grand papa George et écouta les deux monsieurs.
Mathieu ne comprit pas tout ce que dirent les deux monsieurs. Tout ce qu’il comprit c’est que maman et papa n’étaient plus.
« N’étaient plus ? » demanda t-il.
« N’étaient plus. » lui répondirent les monsieurs en hochant la tête.
Mathieu resta calme et digne. Même quand grand papa George lui expliqua que « n’étaient plus » voulait dire que maman et papa étaient mort.

La nuit venue, Mathieu serrait les draps de son lit en regardant l’endroit où devait normalement se tenir sa maman. Elle ne viendrait plus.
« C’est la fin de tout » se dit Mathieu.
Et alors il pensa à ce qui allait se passer par la suite. Il allait s’installer avec grand papa George. Il allait voir des gros coffres en bois mis en terre. Mais aussitôt il chassa ces pensées en secouant vigoureusement la tête.
« Non ! » se dit-il, « C’est la fin de tout » continua t-il « et maman a dit qu’après la fin de tout… il ne fallait plus penser ! » termina t-il.
Alors Mathieu regarda le plafond et ses yeux devinrent ronds comme des galettes de blé noir et dès lors, Mathieu cessa de penser.

Mathieu s’installa donc chez grand papa George et grand mamy Huguette.

Mathieu avait maintenant neuf ans et comme tous les petits garçons de neuf ans il adorait ses grands parents.
Quand Mathieu se réveillait, il descendait tout seul jusqu’à la cuisine ou l’attendait grand papa George, un bol de chocolat chaud et deux tartines beurrées. Après, il se rendait en classe.

Mais Mathieu ne pensait toujours pas. En classe il recopiait bêtement le tableau, disait ce que le maître d’école lui avait appris lorsqu’il était interrogé. A la récréation, Mathieu se tenait seul sous le grand arbre près du préau. Ce n’était pas parce que il se plaisait ou qu’il pensait qu’il était mieux sous le grand arbre près du préau ; c’est juste que le premier jour d’école, voyant que Mathieu ne sortait pas en récréation, le maître d’école l’avait pris par la main et l’avais amené sous le grand arbre près du préau. C’est aussi bête que cela et c’est pour cela que Mathieu se tenait sous le grand arbre près du préau.

A la maison, Mathieu ne regardait plus d’émissions à la télévision. Non qu’il s’en soit lassé, simplement il ne pensait pas à appuyer sur la télécommande. Alors il passait le soir à regarder fixement la télévision éteinte pendant que grand papa George regardait le cadre avec la photo de grand mamy Huguette en versant quelques larmes.
Un soir, Mathieu entendit grand papa George parler à grand mamy Huguette qui se trouvait sur la photo dans le cadre. N’importe qui aurait pu croire grand papa George fou mais Mathieu non. De cette étrange histoire il n’en pensait rien. Il se contentait de fixer le plafond. Au bout d’un moment, ses paupières devenaient lourdes et se fermaient toutes seules. Car Mathieu n’avait jamais pensé à les fermer par lui-même.

Puis Mathieu eu 16 ans. Mathieu était au lycée. Mais il ne pensait toujours pas. C’est pourquoi dès que Mathieu rentrait de classe, Mathieu regardait la Star Academy. Grand papa George savait qu’il n’y avait pas besoin de penser pour regarder cela, aussi laissait-il la télévision allumée car Mathieu n’aurait jamais pensé à allumer la télévision pour regarder la Star Academy.

Mathieu aimait bien la Star Academy, c’est pourquoi lorsque à 18 ans son conseiller d’orientation lui demanda ce qu’il voulait faire, Mathieu dit qu’il voulait faire la Star Academy.
« Vous êtes bien sur ? Avez-vous bien pensé à votre avenir ? » demanda le conseiller d’orientation.
« Non. » répondit Mathieu.
« Parfait, vous êtes le candidat idéal pour cette émission ! » lança le conseiller d’orientation.


Mais ce que le conseiller d’orientation ignorait, c’est que Mathieu n’était pas le candidat idéal. Une fois annoncé son choix de carrière à grand papa George, il prit ses économies et s’acheta un billet de train.
Grand papa George, tout excité d’avoir un petit fils chanteur, passa la nuit précédant le départ de Mathieu à discuter de l’avenir du petit avec grand mamie Huguette. Mathieu, lui, regardait le plafond, encore.
Le lendemain, grand papa George conduisit Mathieu à la gare et le fit monter dans le train avant de verser une petite larme lorsque le train quitta Brest.

Mathieu ne pensa même pas à descendre du train à la gare Montparnasse. Ce fut un technicien qui le trouva à sa place, le lendemain matin, en démontant le siège des toilettes de la voiture huit.
Après être descendu du train, Mathieu se rendit à l’audition. Il mit trois jours à arriver car il ne pensa jamais à demander son chemin. Mais une fois là bas, une grande foule faisait la queue. Alors Mathieu attendit. Il attendit le jour, il attendit la nuit. Jusqu’à ce que son tour vint. Mathieu arriva devant le jury qui le regarda sévèrement.
« Tu es le candidat 1287 ? » demanda l’un d’eux.
« Et tu te nommes Mathieu ? » demanda t-il inutilement à Mathieu car tout le monde sait qu’il se nomme Mathieu.
« Et que vas-tu nous chanter ? » demanda le dernier.

Mathieu ne sut quoi répondre… aux trois questions mais surtout à la dernière. Car Mathieu n’avait pas pensé à préparer une chanson. Mathieu n’avait pas pensé qu’il lui faudrait chanter. Alors Mathieu ne chanta rien. Et Mathieu se fit virer à coup de pied dans le derrière.
Mathieu se retrouva dans Paris, seul, sans ressources. Ses parents lui avaient laissés beaucoup d’argent mais Mathieu n’avait pas pensé à amener sa carte bleue.
Alors Mathieu errait dans les rues. Il marchait sans penser à s’arrêter. Au fil des jours Mathieu sentait mauvais car il ne pensait pas à se laver et grand papa George n’était pas là pour le lui dire. Mathieu sentait tellement mauvais que même les chats et la dame âgée de la rue Dutilleul le fuyaient.
Enfin presque tout le monde le fuyait. Car les deux hommes bien éméchés ne le fuyaient pas. Ils s’en approchaient même et dangereusement. Ce sont ces mêmes deux monsieurs qui avaient annoncés douze ans avant que les parents de Mathieu n’étaient plus. Puis les deux monsieurs avaient tentés leurs chances dans la capitale mais se retrouvaient aujourd’hui au chômage. Ils n’avaient pas eu de chance finalement.
C’était donc un hasard qu’ils se croisent ce soir là. Mais les monsieurs ne reconnurent pas Mathieu. Peut être parce que l’alcool troublait leurs visions, ou peut être qu’ils ne se souciaient plus depuis longtemps du petit orphelin. Mathieu, lui, aurait pu les reconnaître. Oui mais il n’avait pas pensé à eux une seule fois depuis qu’il avait arrêté de penser.
Alors les deux monsieurs après une soirée bien arrosée décidèrent d’arroser avec ce qu’ils leurs restait d’alcool le pauvre et puant petit Mathieu. Puis l’un des monsieurs s’alluma une cigarette et ce qui devait arriver arriva : dans l’action, Mathieu se mit à brûler et ce pauvre abruti ne pensa même pas à enlever son manteau qui prenait feu et il se consuma donc petit à petit.

Au petit matin dans le square de la butte aux cailles, il ne restait plus que les deux monsieurs qui cuvaient leurs vins et un petit tas de cendre qui avait, il y’a bien longtemps de cela, cesser de penser et qui de toute façon ne pouvait plus parce qu’il faut se rendre à l’évidence, un tas de cendre, ça ne pense pas.

Nous pourrions facilement tirer une morale de cette histoire, mais laquelle ?
Est-ce le fait que penser est vital pour l’être humain ?... Non.
Est-ce le fait que fumer est mauvais pour la santé ?... Non.
Boire alors ?... Non plus.
Tenter de vivre ses rêves alors ?... Non.
Ne pas regarder la Star Academy ?... Je serais tenté de répondre oui… mais non.
Il ne faut pas copier bêtement ce qu’écrit le professeur alors ?... Non plus.
Est-ce alors que perdre ses parents c’est moche ? Non, cela nous le savons tous déjà.

Non la vraie morale de cette histoire, c’est qu’il ne faut pas toujours écouter ce que dis sa mère parce que elle est un être humain comme les autres et que donc ça lui arrive aussi parfois de dire des conneries !


Fin. Désolé... Bounce


Dernière édition par le Mar 20 Juin - 1:15, édité 1 fois
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Silencio
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyLun 19 Sep - 0:51

Pourquoi tu es désolé, c'est excellent!

J'adore ces petites histoires tragi-comiques qui tirent une morale à deux balles genre Renaud lol...

T'en a pas une autre en stock?
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Lo
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyLun 19 Sep - 0:57

Merci Silencio, moi il veut pas me croire quand je lui dis que cette histoire est génial!!!
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Silencio
Pricevil
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyLun 19 Sep - 0:59

J'ai bien aimé ce passage

Mathieu ne pensa même pas à descendre du train à la gare Montparnasse. Ce fut un technicien qui le trouva à sa place, le lendemain matin, en démontant le siège des toilettes de la voiture huit.

Désolé... Mad2


Et la petite pique sur la star ac' j'ai bien aimé aussi.
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anyalane
Homeless Man God
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyLun 19 Sep - 10:04

Vraiment génial cette histoire!!! Bravo Smile
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chani
Judith's secret lover
chani


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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyLun 19 Sep - 18:03

spéciale dédicace pr mehou cat

franchement bien ton histoire
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Roxane
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyLun 19 Sep - 18:10

C super comme histoire !!!! Une autre une autre !!! Very Happy
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MgX
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyLun 19 Sep - 18:16

Oui... Une autre ! Very Happy
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Morgane
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyLun 19 Sep - 23:41

J'ai beaucoup aimé cette histoire et la fin est étonnante ! Bravo ! Tu as du talent.
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Lo
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyMar 20 Sep - 0:23

Oh ben puisque vous avez l'air d'aimer ce qu'il écrit (décidement les forumiens de Joan ont beau être... spéciaux Laughing , ils sont pleins de bon sens!!! thumleft ), vous pouvez toujours jeter un coup d'oeil sur le site web dans son profil... z'allez pas être déçus...
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alyah
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyVen 30 Sep - 18:29

j'ai beaucoup aimé l'histoire meme si el est vraiment triste.. Désolé... Smiley_1
Peut-on vraiment s'interdire de penser?
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Bubble Man
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyMar 20 Juin - 1:17

Comme personne veut proposer de nouveaux mots non-joanniens... ben désolé... encore...

Les barricades assassinées


Non !
Je t’avais dis de ne pas lâcher ma main ! Surtout maintenant.
Les choses sérieuses commencent, ça va bientôt dégénérer.
Et je ne te vois plus, noyé dans cette marée humaine. Je n’aurais jamais du t’emmener à cette manifestation, je savais qu’elle n’allait pas être tranquille. Pourtant la marche fut tranquille pendant une heure, les policiers nous surveillaient du coin de l’œil prêt à intervenir à la moindre incartade, le service de sécurité fermait la marche. Ta première manifestation.

Et soudain c’est parti.
Les gens ont commencé à crier, à se bousculer, j’ai serré plus fort ta main mais tu m’as lâché. Je t’avais dit de ne pas le faire !
Je tente de nager à contre courrant mais je suis loin d’être un saumon. La foule court mais elle est compact et se dirige vers l’avant de la manifestation me coupant de toi. Je ne peux pas sortir, je ne veux pas avancer, je veux te retrouver. On ne devait pas se séparer !
Les coups de pétards partent. Ca va commencer. La police va encercler le cortège, je dois te trouver avant et fuir, je n’ai pas envie d’aller au poste de police.
Lentement je dévie sur le bas côté, mon pied heurte la chaussé. Ne pas tomber, non ne surtout pas tomber sinon je me ferais piétiner. Cette foule est comme un troupeau de taureau lâché en plein Barcelone. Je ne veux pas être un dommage collatéral, une statistique de plus dans les blessés de ces rassemblements. De ma main j’arrive à attraper un poteau, parfait je m’en rapproche. Il y’a moins de foule, mais je n’arrive pas à voir où tu es.
Alors je grimpe sur ce poteau faisant tanguer l’affiche accrochée en haut du panneau.
Il faudra qu’on aille le voir ce film, il sort mercredi.
Mes mains sont pleines de sueur, elles glissent. Vite je les essuie sur mon sweet-shirt et je rabats mes manches sur mes mains, ça accrochera mieux. Je me hisse, tient avec mes jambes placées en croix et monte lentement le panneau.
Je monte de deux mètres à peu près, je vois la foule qui cavale. Certaines personnes courent dans les rues adjacentes. Tu n’es pas parmi eux. Je regarde la foule, j’essaie de te repérer à ta coiffure que tu oses nommer originale. Avoue le, tu as n’as simplement pas envie de te coiffer.
Mais je ne te vois pas, des capuches ces casquettes, des tondus, des chevelus, des bruns, des châtains, une blonde… qui court dans le bon sens, bizarre, des cheveux verts, roses, multicolore mais pas les tiens.

Où est-tu ?

Je regarde plus au loin, tu t’es peut-être arrêté.
Non le cortège arrive à sa fin, je vois les casseurs à quelques centaines de mètres. Quelques policiers en civiles procèdent à des interpellations. Le service d’ordre est débordé. Mais c’était à prévoir.
Et tu n’es pas là.
Où est-tu merde !
Je ne vais pas pouvoir rester là. Ca va sentir mauvais d’un instant à l’autre, j’ai du te manquer dans la foule, pas étonnant avec tout ce monde.
Un flic en civile m’a vu, il me crie dessus.
Il veut que je descende gentiment de ce panneau et l’attende pour qu’il m’interpelle.
Pas question. Je saute de mon perchoir. Je ne peux pas retourner dans la foule, elle est trop compacte, à peine dedans il m’attraperait.
La rue Hoche sur ma droite. Elle est déserte, je m’y engouffre, je cours comme un dératé, tentant de lui échapper. Je retrouverais la manifestation plus bas, je connais le quartier comme ma poche. La preuve, dans la rue Leconte sur la gauche, il y’a un magasin de photos, je passe devant prend la deuxième ruelle à droite et je suis de retour dans l’avenue.
Merde, des casseurs. Ils s’en prennent à la vitrine du photographe. Vite un autre passage. Fait chier, le petit secoué de la bande m’a vu. C’est pas bien de montrer du doigt.
Vite je cours, eux aussi je dois les semer maintenant. Je ne sais même plus dans quelle rue je suis, les semer d’abord voir où je suis ensuite. Ils courent vite, j’aurais du faire plus de foot, mais je peux les semer.
Soudain je m’effondre, j’ai mal. Ils m’ont lancé une barre de fer dans les pattes. Lancer réussi, je me suis effondré par terre, mon menton a durement heurté le sol. Et j’ai mal à la cheville. Ces connards ont du me la tordre en me faisant tomber !
Et ils arrivent. Je sais ce qui va se passer, me mettre en boule pour prendre le moins de coups possibles dans la tête.
Les premiers commencent à pleuvoir dans mon dos. Ils sont trois, ils sont bêtes, ils sont méchants. Et ils font mal. Une de leurs chaussures perce ma défense et son pied vient heurter mon nez. Sous le coup je crie. J’ai du sang dans la bouche, je saigne du nez, j’en suis sur, mais je garde les yeux fermées, surtout ne pas les ouvrir.
Une victime des casseurs, une de plus. Ils pourront gonfler leurs statistiques grâce à moi.
Je ne sais plus si ça fait dix secondes, dix minutes ou une heure qu’ils me passent à tabac. J’ai mal mais pour tenir je pense à toi, je vais te retrouver, tu vas avoir une belle frayeur en me voyant comme ça mais je vais te rassurer, comme toujours.

Enfin la pluie s’arrête, les grêlons deviennent de la fine pluie puis leurs chaussures martèlent le bitume en une rapide cadence. Ils courent, ils s’enfuient. Quelqu’un les aurait vu ? Non le quartier est désert. J’ouvre un œil. Personne.
Je me redresse péniblement pour m’asseoir sur le trottoir. J’ai mal. Ma cheville surtout. Le reste j’ai l’habitude.
Je crois qu’ils m’ont pété une dent.
Je dois me reprendre, faire une petite pause. Ils ne reviendront pas. Je sort mon paquet de clope qui a amorti deux trois chocs et m’en allume une toute tordue.
La première taffe me fait un mal fou à la gorge et je ne peux m’empêcher de tousser. Je crache du sang en même temps que ma cigarette.
Et merde.

Je me relève tant bien que mal en me tenant le dos et en serrant mon paquet de clope vide et c’est en boitant que je déambule dans les rues.
Ma cheville a moins souffert que je ne le pensais.
Tout s’embrume dans ma tête, le bateau tangue mais pourtant il n’est pas ivre. J’ai du prendre un coup un peu trop fort.
Je prend appuie sur un immeuble. La pierre est froide et rugueuse, Où je suis ? Allée Lecourbe. Parfait l’avenue de Leclerc n’est pas loin, je vais te retrouver, j’arrive.

Je recommence mon expédition, la foule de manifestant a du se rassembler et commencer à se calmer. J’aurais du avoir un portable, j’aurais pu t’appeler pour te retrouver. Mais tu dois aller bien maintenant. Tu as du retrouver la bande et Nicolas doit être en train de rire de la frayeur qui est encore imprimé sur ton visage.
Ca y’est l’avenue est là. Mais j’ai du remonter vers mon point de départ donc maintenant c’est le calme plat à cet endroit.
Au loin j’entends les manifestants qui chantent. Quelques irréductibles sont là pour que notre message ne soit pas salit.
Quelques mètres plus haut deux ambulances sont là. Des flics aussi. Je vais devoir passer derrière eux, pourvu qu’ils ne me voient pas.

Il est mort.
Sur le brancard, un corps est recouvert d’un drap blanc. C’est la première fois que je suis aussi près d’un macchabée. Un mort dans une manifestation pacifique. Ca va en faire des heures.
Encore une grande avancé pour les statistiques.
Un policier arrive en accompagnant un blessé léger. Il n’est en état d’arrestation. Il a juste le crâne qui saigne.
C’est Benjamin !
Je vais vers lui comme je peux et lui sourit. Lui aussi, nous sommes tous les deux amochés, mais cela une fera une super histoire à raconter. Mais rassures-toi j’éviterais d’en parler à tes parents.
Mais Ben, il a un téléphone !
Alors que je refuse les soins et que lui les accepte je lui emprunte son téléphone pour t’appeler. Il faut que je te raconte ça autour d’un café.
Je compose le numéro en grimaçant. Mes doigts sont pleins de sang, il faudra que je pense à nettoyer le clavier avant de lui rendre. Heuresement mon nez a saigné de couler. Je porte le téléphone à mon oreille. J’espère que tu arriveras à m’entendre avec tout le boucan qu’il y’a là bas.
Oh, ça sonne !

Tiens, j’entends la mélodie, celle qui fait un peu dessin animé de nounours, cette sonnerie idiote que tu as mis quand on t'apelle. Pourquoi je l’entends ?
Où est-tu ?
Trois sonneries, le répondeur. Ta voix douce.
Le brancard, la sonnerie vient du brancard.

Le répondeur finit son annonce avec le bitume comme seul interlocuteur, moi je me précipite déjà vers le brancard.

Putain de statistiques…

Fin Désolé... Bounce


Dernière édition par le Sam 8 Juil - 2:13, édité 1 fois
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abgone
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyMar 20 Juin - 1:45

Je ne sais pas trop pourquoi, mais je m'attendais à une fin triste. Désolé... 4_9_7%5B1%5D
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mati
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mati


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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyMar 20 Juin - 10:18

Bouhhhhh t'es vraiment trop triste !!!!
Mais c'est une très belle histoire !

Mais juste une incohérence je pense :
Bubble Boy a écrit:
Tiens, j’entends la mélodie, celle qui fait un peu dessin animé de nounours, ma sonnerie quand je t’appelle. Pourquoi je l’entends ?

C'est pas le poratble de l'autre qui l'appelle, c'est le portable de Benjamin, dc ça peut pas être la sonnerie de l'autre...
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manuela
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manuela


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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyMar 20 Juin - 11:11

Belle et triste histoire Sad

mati a écrit:
Bouhhhhh t'es vraiment trop triste !!!!
Mais c'est une très belle histoire !

Mais juste une incohérence je pense :
Bubble Boy a écrit:
Tiens, j’entends la mélodie, celle qui fait un peu dessin animé de nounours, ma sonnerie quand je t’appelle. Pourquoi je l’entends ?

C'est pas le poratble de l'autre qui l'appelle, c'est le portable de Benjamin, dc ça peut pas être la sonnerie de l'autre...
Mais si, si sur le portable de l'autre il y a une sonnerie différente pour chaque contact.
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Bubble Man
Doctor God
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyMar 20 Juin - 12:03

mati a écrit:
Bouhhhhh t'es vraiment trop triste !!!!
Mais c'est une très belle histoire !

Mais juste une incohérence je pense :
Bubble Boy a écrit:
Tiens, j’entends la mélodie, celle qui fait un peu dessin animé de nounours, ma sonnerie quand je t’appelle. Pourquoi je l’entends ?

C'est pas le poratble de l'autre qui l'appelle, c'est le portable de Benjamin, dc ça peut pas être la sonnerie de l'autre...
Euh... nan en fait c'est à reconnaissance vocale... euh... pitet que c'est la même sonnerie pur tous et euh... ben c'est de la magie! Rolling Eyes

Et pis mince quoi! Mr.Red
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Akemi
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyMar 20 Juin - 12:32

manuela a écrit:
Belle et triste histoire Sad
+1 Sad...
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http://poetryafternoon.just-a-marshmallow.com
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyMar 20 Juin - 12:41

Akemi a écrit:
manuela a écrit:
Belle et triste histoire Sad
+1 Sad...
+2... je m'attendais aussi à une fin triste mais là franchement... Désolé... Smiley_1

Juste un truc, vers la fin t'as écrit "heureusement que mon nez a saigné de couler" Désolé... Mad2
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Bubble Man
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyMar 20 Juin - 12:43

RoxanNe a écrit:
Akemi a écrit:
manuela a écrit:
Belle et triste histoire Sad
+1 Sad...
+2... je m'attendais aussi à une fin triste mais là franchement... Désolé... Smiley_1

Juste un truc, vers la fin t'as écrit "heureusement que mon nez a saigné de couler" Désolé... Mad2
Vi après me suis relu... rechangerais ça ce soir!
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Claire01
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptyMar 20 Juin - 17:03

j'avais jamais lu la première, encore un topic que j'avais pas vu Désolé... IKONd5f8

quoi dire d'autre, que Bubble tu écrit vraiment bien, j'adore ton style, mais c'est triste quand même Désolé... Smiley_1
tu nous embarque dans ton histoire, avec des petits détails, insérés par ci par là, superbe...
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Bubble Man
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptySam 8 Juil - 2:15

Bon... encore un truc, désolé... encore... Désolé... IKONd5f8


Canicule souterraine



C’est le souffle court que j’arrive sur le quai. L’été est caniculaire et cette journée est étouffante. Je sue, je le sens, j’enlève la sueur sur mon front d’un revers de main. Une trentaine de personne se trouve déjà sur le quai à attendre. Fourrant mes mains dans mes poches, je remonte la station en scrutant les utilisateurs du métro du coin de l’œil. Rien de bien intéressant, je pense. Des gens préoccupé par leurs petites personnes, de mères qui parlent fortement pour couvrir les cris de leurs bambins dans d’immenses poussettes. Je plains les voyageurs qui devront partager leur voyage avec elles.
Je continue, mon pas se fait plus traînant, j’ai encore deux minutes avant que le métro n’arrive, c’est indiqué.
De l’autre côté c’est le même spectacle de gens insipides, immobiles, attendant ce gros monstre de ferraille comme si tout cela leur était dû. Des crétins asservis par se système capitaliste obligé de rester enfermé toute la journée pour pouvoir dormir au sec.

C’est alors que du coin de l’œil, au milieu de toute cette grisaille, je la vois.
Cette petite chaussure marron et noir qui s’agite. Pas frénétiquement comme le font les gens pressé. C’est une chaussure qui bouge en cadence. En cadence de quoi ? Je ne saurais le dire. Seul son propriétaire le sait.
Je suis à environ cinq mètres de cette chaussure lorsque je m’arrête. Je n’ose pas aller plus loin. J’ai légèrement levé les yeux sur elle et je n’ai pas pu aller plus loin.
Ce qui frappe en premier lieu chez elle, c’est son sourire. Un sourire malicieux, un sourire enfantin, un sourire… cristallin, si l’on s’en approche de trop on risque de le briser. Et cela je ne le veux pas.
Je tente de détourner le regard, il ne faut surtout pas qu’elle sache que je la regarde. Elle est tranquillement assise sur une chaise en plastique qui a connu je ne sais quoi alors aussitôt je me tourne vers les rails fixant le tunnel comme si ma simple vision pouvait le faire arriver plus vite.
Un rat se faufile entre les rails mais le métro n’arrive toujours pas. Heureusement de plus en plus de gens arrivent. Je regarde le tableau d’affichage, une minute. De nouveau de mon regard j’essaye de faire avancer les choses, ici le temps. Et cela semble porter ses fruits, le un devient zéro et se met à clignoter, je me tourne vers le tunnel, en effet j’entends les wagons qui arrivent.
Je le vois arriver, enfin et au même moment je sens les futurs voyageurs arriver. Machinalement je suis du regard le conducteur du métro qui forcément dévie sur la droite en suivant le métro, alors je la vois. La personne juste à côté de moi qui s’apprête à monter, c’est elle. Et elle vient de me voir la regarder. L’espace d’une fraction de seconde je me suis perdu dans ses yeux. Alors le temps s’est dilué, les secondes devenant des années. Ses yeux bleus qui me regardent, intensément. Ses yeux !
Qui se détournent lorsqu’elle rentre dans le wagon. Aussitôt je m’y engouffre avant la fermeture des portes.
Elle est à quelques centimètres de moi, de dos. M’enhardissant, je me décide à mieux l’observer. Elle est minuscule, ne semblant pas dépasser le mètre soixante. Elle n’a pourtant rien d’une enfant. Une robe légère blanche et bleue dont les bretelles reposent sur ses fines épaules. Ses cheveux coupés court lui arrivent en dessous des oreilles, tombant en boucle comme les dernières gouttes de pluie s’égouttent lentement des lampadaires. Je ne peux m’empêcher d’admirer ses cheveux. Cette couleur brun roux qui sur bien des personnes font banal. Je ne comprend pas pourquoi ceux-ci m’hypnotisent.
Et cela n’est rien comparé à se yeux. Ses mêmes yeux qui à nouveau se sont tourné vers moi. Aussitôt je détourne le regard.
Mais j’ai eu le temps de mieux les voir. Au coin de ses yeux, ses petites rides qui s’accordent tellement bien avec son sourire. Pourquoi est-elle joyeuse ?

Une station passe et je suis toujours obsédé par cette question. Et par elle, je ne peux m’empêcher de jeter sans cesse des regards furtifs. Je ne peux pas m’en empêcher.
J’ai la réponse.
Il n’y en a pas.

Il suffit de la regarder pour comprendre. Elle ne se tient pas à la barre du métro. Elle tente de garder son équilibre à chaque secousse et ris lorsqu’elle manque y faillir. Elle converse avec les autres voyageurs. Je ne sais ce qu’elle dit, emporté par cette mélodie je n’en perçois que le son.

Oui il n’y a pas de réponse. C’est cela l’innocence.
Elle est l’innocence, la petite chose qui existe dans la vie sans aucune raison particulière. Ce petit coin de fraîcheur en plein été, ce bug dans la matrice parisienne, la grâce d’un troupeau d’éléphant. La pureté d’une péripatéticienne de soixante ans.
Elle ne devrait pas exister.

Les portes s’ouvrent et elle file. Je ne sais pas quelle station c’est et cela m’importe peu. Je sors rapidement et reste quelques pas derrière.
Nous sortons de la bouche du métro et je la suis toujours, plus discrètement cette fois-ci. Elle s’engouffre tranquillement dans de petites ruelles en sautillant d’un pas sur l’autre, reprenant son étrange chorégraphie.

Elle est tellement innocente.
Elle est au dessus du lot.
Elle sera mon chef d’œuvre.

Je continue de la suivre alors que peu à peu je sors mon couteau de ma manche droite.
Heureusement j’ai eu le temps de l’essuyer. Je n’aurais pas voulu que le sang impur de ma précédente victime ne la souille.

Il est temps de faire connaissance…

Fin. Désolé... Bounce



Vous préférez cette fin là??? Mr.Red
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abgone
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptySam 8 Juil - 3:30

Tu es sûr que tu n'es pas un psychopathe qui s'ignore ? Laughing
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manuela
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptySam 8 Juil - 10:34

Bubble, tu es trop fort!
J'adore! Very Happy
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Roxane
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptySam 8 Juil - 10:38

abgone a écrit:
Tu es sûr que tu n'es pas un psychopathe qui s'ignore ? Laughing
Ah oui je me pose la question !!!
C'est fou je me disais, "wow ça change, c'est tout beau et tout..." et... non Désolé... IKONd5f8

Enfin, c'est super bien écrit, mais bon euh... voila quoi Laughing
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Lo
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptySam 8 Juil - 12:07

C'est vraiment magnifique...
Et ne soit pas désolé quand tu nous offre un de tes écrits, moi je pense "merci" à chaque fois.


abgone a écrit:
Tu es sûr que tu n'es pas un psychopathe qui s'ignore ? Laughing
Qui te dis qu'il s'ignore?!? Rolling Eyes
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manuela
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptySam 8 Juil - 13:00

Lo a écrit:

Et ne soit pas désolé quand tu nous offre un de tes écrits, moi je pense "merci" à chaque fois.
Et Tu as tout à fait raison! Smile
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Bubble Man
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MessageSujet: Re: Désolé...   Désolé... EmptySam 8 Juil - 13:24

RoxanNe a écrit:
C'est fou je me disais, "wow ça change, c'est tout beau et tout..." et... non Désolé... IKONd5f8
Désolé... MDR98
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