Une petite nouvelle sur moi (pitètre que ça peut intéresser)

A celle que j’ai aimée, que j’aime encore je crois, que j’aimerai toute ma vie. A celle qui ne m’a pas empêché de tomber mais qui a permis que je me relève à chaque fois plus grand. A celle qui a tant fait pour moi, plus que je ne saurais le dire. Pour tout ce que tu m’as apporté et plus encore.

Jeudi 26 Août 2004

Encore une belle journée d’été qui s’achevait. Plus que les autres, celle-ci comptait davantage pour lui. Ses meilleures amies et lui étaient dans sa chambre en train de regarder « Fenêtre secrète. » Un bon film, sans plus. Mais ça lui suffisait. Dans la pénombre ils parlaient, rigolaient et ça lui faisait du bien de les sentir à côté de lui. Cependant, au fond de lui il savait que plus rien ne serait plus pareil. Elle avait annoncé ce qu’il redoutait tant. Elle changeait de lycée. Cette nouvelle l’avait plus choqué qu’il ne le laissait paraître. Il avait essayé d’en faire abstraction et il avait réussi jusque là mais il n’y parvenait plus. Son cœur s’était gonflé et semblait prêt à éclater. Il devrait attendre qu’elles partent pour craquer.
Gaëlle et lui avaient partagé des choses qui sont au-delà des mots. Elle était la personne qui le connaissait le mieux. Et il ne savait que trop bien comment la suite allait se dérouler. Ils se promettraient de rester en contact, le feraient un moment puis leurs appels ou leurs discussions par messagerie instantanée s’espaceraient pour qu’enfin leur relation s’efface. Il ne voulait pas ça. Il pensait qu’elle non plus. Tout lui paraissait si compliqué ! Cette relation amoureuse platonique mais tellement intense qu’ils avaient entretenu durant deux ans. Ce secret qu’elle lui avait révélé, secret trop lourd à porter pour eux deux. Secret qu’il n’avait pas su garder ce qu’il regrettait amèrement.
Les larmes lui montèrent aux yeux mais il se retint.

Dimanche 20 Mars 2005

Une autre journée se finissait, toujours aussi douloureuse que la précédente, peut-être même plus. Pourquoi ? Il ne pouvait pas répondre à cette question et s’y refusait de toute manière. Il souffrait point. Et pourtant ça aurait dû le réjouir. Elle serait enfin guérie. Elle arrêterait de souffrir mais alors pourquoi ressentait-il cette appréhension au fond de lui ? « Il faut lui faire confiance » se répétait-il sans arrêt. « Elle a décidé qu’elle s’en sortirait alors arrête un peu. » Mais il ne pouvait s’en empêcher. Il doutait toujours de tout et ça n’était pas près de changer. Cela l’empêchait de profiter vraiment à fond. Ne pas se reposer même juste un peu sur les autres c’est un poids qu’il avait du mal à surmonter. Se sentir constamment seul aussi. Et pourtant ce n’était pas faute d’essayer. Il s’était rapproché d’elle, l’avait aimée et pourtant… Il avait parfois le sentiment que c’était à cause d’elle. C’était stupide d’accord mais qui ne l’ai pas à 17 ans. Une chose est sûre, elle avait littéralement bouleversé sa vie. Lui qui avait décidé de faire Centrale ou une autre école d’ingénieur s’était rendu compte que ce qu’il voulait être c’est acteur et pas autre chose. Il savait qu’il ne serai jamais heureux s’il faisait autre chose. C’est elle encore qui l’a fait grandir. En partageant ce secret avec lui, cette confession qui avait détruit le monde de certitudes que l’on se construit lorsqu’on est enfant. Tout est modifié à l’adolescence mais lui ç’avait été très rapide. Il avait fallut trois mots. Trois mots dans une lettre : « c’est la boulimie. » Ca paraît tellement anodin et pourtant… pourtant rien n’a jamais plus été pareil. Il s’était mis à pleurer dans le train. Peut-être parce-qu’il se rendait compte que depuis tout ce temps elle souffrait et que lui qui la voyait tous les jours il n’avait rien vu. Les hommes sont ainsi. Tellement occupé à contempler leur nombril qu’ils en sont aveugles. C’est pour ça qu’il pleurait, et pour tellement plus de choses. Mais maintenant il savait. Soit ce secret allait les rapprocher soit il les éloignerait à jamais.
Il pensait à ça en écrivant devant son ordinateur. Le soleil déclinait, mettant fin à une autre belle journée de printemps. Dire que trois semaines plutôt il avait neigé à Marseille ! Mais bon de toute façon tout avait tendance à aller de travers. C’était devenu une constante dans sa vie. Cependant depuis trois jours ça allait mieux. Sûrement à cause de cette rencontre.
Elle était rentrée à l’hôpital deux semaines plutôt. Le lundi 7 Mars pour être précis. En fait ç’avait été plus compliqué. Une semaine avant les vacances de février.

Samedi 29 Janvier 2005

Romain venait de sortir du lycée, d’évaluation de volley en fait. Et ç’avait été catastrophique. Il n’avait pas été le seul à être mauvais mais il avait cependant atteint des sommets dans la médiocrité ce jour là. De toute façon il n’avait jamais été très doué en sport. Au premier trimestre il avait eu 14 en gym ! Il avait fait « le saut de mouton. » C’était vraiment facile. Il suffisait pendant les séances d’entraînement de sauter deux fois au début des deux heures et puis il avait une heure et demi pour discuter, sortir pieds nus dans la cour au sol maculé de vieux chewing-gum. Bref un trimestre pas très fatigant niveau sport. Le deuxième avait été plus physique et par conséquent nettement moins bien. Mais bon, ça ne lui faisait pas grand-chose d’avoir des mauvaises notes. Il rêvait d’autres horizons.
Il venait d’arriver à l’hôpital de la Conception. Sa grand-mère maternelle, Manie, s’était cassé la cheville dans le métro. Elle avait été opérée et était maintenant sur un lit d’hôpital. Il avait peur de la voir comme ça. Les gens paraissent toujours plus faibles et plus petits dans un lit d’hôpital. Et là ça ne faisait pas exception à la règle. Il avait eu mal. Très mal. Il était là assis à son chevet lorsque son téléphone avait sonné. C’était Gaëlle. Du moins le croyait-il jusqu’à ce que son interlocutrice lui dise : « C’est la mère de Gaëlle. Comment vas-tu Romain ? » Et là il avait eu ce sale pressentiment. Quelque-chose n’allait pas. Et c’était le cas de le dire. La boulimie de Gaëlle s’était aggravée et si elle n’allait pas mieux dans un mois il faudrait l’hospitaliser dans un service spécial à la Timone. Romain avait du mal à y croire. Ca lui paraissait totalement irréel, comme un songe. Ce genre de rêve qui se base sur des éléments de votre vie et les déforme jusqu’à vous terrifier. Et là c’était vraiment la réalité. Mais il fallait rester de marbre car il y avait sa sœur, sa mère et bien sûr sa grand-mère malade plus qu’il n’y paraissait. Alors il avait remercié, dis ces choses si banales alors que son monde s’effondrait à nouveau. Puis il leur avait parlé. Comme si de rien n’était, comme si tout était normal. Comme si le fait que sa meilleure amie que retrouve à l’hôpital pour l’empêcher de mourir faisait parti de la vie de tous les jours ! Et maintenant ça l’était devenu. Il fallait en parler. Ce n’était plus le sujet tabou qu’il n’osait nommer que par « ça » au début. C’était là, tellement aberrant mais tellement réel. Presque une présence palpable et si étouffante. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu’à chaque fois qu’il se sentait mieux une nouvelle vienne tout anéantir ? Pourquoi cet équilibre si fragile qu’il parvenait à construire devait-il forcément être détruit ? Mais c’est là le lot de toutes les personnes. Et encore il y a bien pire. Il y a toujours pire mais on se dit « ça n’arrive qu’aux autres » alors qu’un jour ça vous tombe dessus sans crier gare. Et débrouillez vous ! C’est ça la vie. On est toujours seul. Même lorsqu’on est entouré en fin de compte on est seul. Certains s’en contentent, d’autres cherchent de la compagnie. Ceux-ci ne seront jamais heureux car soyons réalistes, le bonheur n’est pas quelque-chose qu’on a, c’est une chose fragile et éphémère, un moment en particulier et rien ne peux le retenir. Voilà ce que se disait Romain au sortir de cette conversation. « Tu vois ce qui se passe dans ta vie alors putain profite espèce d’abruti ! »

Part II
Lundi 7 Mars 2005

Le jour était enfin arrivé. Bizarrement Romain n’avait pleuré qu’une seule fois depuis l’annonce de la date précise le jeudi précédent. La journée c’était assez bien passée lui semblait-il. Les maths, la philo, la bio, tout c’était déroulé comme dans un rêve. Une seule certitude demeurait dans sa tête. Il allait aller à lhôpital pour la voir ne serait-ce qu’une minute ou au pire laisser ses lettres. De vulgaires feuilles de papier couvertes de lamentations. Comme si c’était lui qui allait se retrouver coupé du monde dans un hôpital. Mais ça le soulager de se laisser aller. Donc il avait appelé sa tante qui allait le ramener. « sois là vers 17h15. » Aucun problème, il sortait à quatre heures. Il aurait tout le temps de monter au 11ème étage. Et c’est ce qu’il fit. Que croyait-il cet idiot ? Elle était dans sa chambre, le compte à rebours avait commencé. Trois semaines sans aucun contact. Même pas de lettres comme Gaëlle lui avait dit. « Laissez les nous, nous lui donnerons quand elle en aura le droit. » Non, elles n’ont pas d’enveloppe, il les a écrites au lycée le plus souvent. Pendant la philosophie, l’anglais et toutes les autres matières en fait. Et c’est là qu’il l’a vue. La porte. D’un marron presque rouge mais en tout cas écoeurant à souhait. Chambre numéro 1155. Ces chiffres écrits en blanc, cette planche de bois qui le séparait d’elle. Elle était si proche mais si lointaine. Inaccessible. Cette porte, il en était sûr, il en rêverait. Comme ces flashs de films d’horreur, il la verrait encore et encore. « Sa vie continue, le tienne aussi » se disait-il. Mais alors pourquoi ça fait aussi mal ?

Mercredi 9 Mars 2005

Le réveil et sa sonnerie si insupportable l’avait comme d’habitude réveillé à 7h15. Le mercredi il commençait à 9h. Bien sûr il y avait deux heures de maths, il avait deux heures de maths tous les jours. Tous les jours. Sauf le vendredi où il n’en avait qu’une et le samedi où il n’en avait pas du tout. Deux jours dans une semaine sans voir le prof de maths. Quel bonheur. En plus il détestait ça. « Mais qu’est-ce que tu fais en S ? » lui avait-on plusieurs fois demandé. Mais il n’en savait rien. Il se sentait perdu. Les sciences il détestait et il en avait 19 heures par semaine sans compter les devoirs et les DS. Un vrai cauchemar.
Il était arrivé devant le lycée vers 8h30 comme tous les mercredis. Et là surprise ! Un tas de camions qui s’entassaient sur la place du lycée. « Il paraît qu’ils tournent un téléfilm pour M6. » Un quoi ? Un téléfilm se tourne au lycée ? Et là, ç’a été le vide en lui. Déjà dans le métro il était au bord des larmes mais là il n’arrivait plus à faire front. Pourquoi durant certaines périodes a-t-on l’impression que le sort s’acharne sur nous ? Dès que les portes se sont ouvertes, il a presque courut dans les toilettes du premier étage. Et là pour la prémière fois depuis le jeudi précédent il avait pleuré. Cependant le cours allait commencer. Il est donc sorti mais voir Alice devant la porte lui fit mal. Allez savoir pourquoi. Il s’est jeté dans ses bras et a été secoué de sanglots. Il s’est vite repris et ils sont allé en cours. « Mon Dieu quelle tête je dois avoir » se disait-il. C’est dans les moments les plus douloureux qu’on pense aux choses les plus stupides. Ils étaient entrés en cours, comme d’habitude s’étaient assis à côté dans la partie gauche de la salle, au milieu de la rangée. L’endroit où on est à peu près tranquille. Puis les élèves intéressés, c’est à dire la plupart, ont donné leur dossier dossier d’inscription en prépa. Il en avait demandé neuf même si en son for intérieur il priait pour ne pas être accepté. Lorsqu’il avait donné les pochettes contenant les divers documents il avit eu l’impression de donner son âme au diable. Une décision irrévocable, un point de non-retour. Il avait eu la vision fugitive d’une vie sans bonheur. Et là les torrents de larmes se sont rouverts. Il avait demandé à soritr pour aller le toilettes. Le prof lui avait demandé si c’était une allergie puis il avait compris. Romain quant à lui commencait à se sentir oppressé. Comme si un poids énorme appuyait en permanence sur sa poitrine.
Lorsqu’il s’était retrouvé dehors, il avait respiré et s’était dirigé vers les toilettes. Et là ils les avit vu. Les acteurs, les techniciens, les figurants. Il n’aivait pas pu s’en empêcher. Il s’était laissé glisser le long du mur, en larmes, le cœur en miettes. Pourquoi ? Déjà qu’il souffrait tellement d’aller au lycée, pourquoi lui infliger ça ? Voir des gens qui faisaient ce qu’il voulait faire depuis toujours alors que lui allait en maths puis en histoire. Comme si le monde entier avait décidé de le narguer. Un complot gouvernemental. Il dérivait sans parvenir à remettre ses idées en place. Puis il avait fallut retourner en cours, affronter tous ces regards interrogateurs, parfois hostiles mais ça ne comptait pas, ça ne comptait plus. Car elle était revenue dans ses pensées. Gaëlle. Que faisait-elle ? souffrait-elle d’être isolée ? Allait-elle mieux ? Tant de questions sans réponse pour le moment et le silence du cours qui permettait qu’elles résonnent contre les parois de son crâne. Encore, encore et encore. « La vie continue putain alors ressaisi-toi abruti ! » Plus facile à dire qu’à faire. Il se rendait compte qu’en fait les clichés, les phrases-bateau qu’on entend toujours dans ces cas là, d’un côté comme de l’autre s’avéraient vraies. Toutes, sans exception. Et c’est loin de consoler.
Il avait l’impression de vivre dans un monde à part. Il s’éloignait des autres sans le vouloir. Mais il ne pouvait pas, ne savait pas faire autrement. Tout paraît si puéril dans ces moments là. Les autres qui rient pour rien, les embrouilles de maternelle. La vie en fait. Tout cette grande mascarade paraît si vaine. Et encore, il ne l’avait sûrement pas perdue à jamais. Il savait qu’il y avait pire. Ne serait-ce que pour ses parents mais il se lamentait encore et toujours sur son propre sort.

Vendredi 8 avril 2005

Le DS d’histoire-géo venait de s’achever. Romain n’avait pas trop la tête à ça. Il y avait queque-chose de bien plus important. Elle sortait aujourd’hui ! Le jour de ses dix-huit ans. Et pour fête ça, une petite soirée chez elle avec la famille et les pluis porches amis, Romain et Priscilla. Ceux-ci se sentaient honorés. Et puis elle était guérie ! Enfin tout n’était pas joué et le plus gros restait à faire. Il fallait qu’elle se réadapte à la vie normale, ces petits défis quotidiens, ces actions qui paraissent banales à tout un chacun mais qui peuvent être de vraies épreuves. Mais l’heure était à la joie. Tant pis pour le théâtre, Romain n’était pas le seul à avoir manqué cette année loin s’en faut.
Il attendait depuis déjà vingt minutes et commençait à s’inquiéter lorqu’il vit la Mercedes verte s’approcher. Le père de Gaëlle s’arrêta devant lui et lui fit signe de monter. Romain s’éxécuta et la voiture reprit sa route. L’adolescent avait du mal à parler. Sa gorge était nouée par l’émotion. Il allait la revoir. La serrer dans ses bras, l’embrasser. Certes, il ne l’aimait plus comme avant. Il l’aimait différemment mais plus fort que jamais. Il aimait répéter qu’il avait une conception particulière de l’amour. Pour lui, on aime ses amis comme on aime son petit ami ou sa petite amie, seul change le désir qu’on a pour ces personnes. Voilà pourquoi il n’avait pas honte de dire « je t’aime » à ses amis.
« Je t’adore » était devenue une expression galvaudée, sans aucun sens, tout le monde se le dit. Et pour lui il était important de se dire « je t’aime ». tout est si glacial dans ce monde. Tout est si banal. On n’est plus choqué par rien. On né seul, on vit seul, on meurt seul. Alors il faut briser cette solitude, construire des barrières et surtout aimer, profiter et être heureux. Tout se bousculait dans sa tête. Mais il avait une certitude : « J’ai confiance dans l’avenir, j’ai confiance dans la vie elle-même, et puis il nous reste pas mal de temps avant d’être séparés elle et moi… » Des larmes s’étaient mises à rouler sur ses joues mais il ne les essuyerait pas. Il n’avait plus honte, il n’avait plus peur. Il voyait son sourire, celui de sa meilleure amie, celui de son âme sœur, celui de la vie qui l’attendait…

je n'ai pas tout lu mais déjà les premières lignes sont superbes...

MgX a écrit:

je n'ai pas tout lu mais déjà les premières lignes sont superbes...

Pareil !! Je lirais tout ça demain, il va falloir que j'aille au lit !!!

Bonne nuit Roxane!!!

Moi j'ai tout lu. C'est très touchant. C'est un bout de toi alors on ne peut pas faire de commentaires dessus comme s'il s'agissait d'un récit fictif... En tout cas bravo pour ton courage ( pour cette situation et pour avoir posté ). Je te souhaite tout le bonheur du monde, ainsi qu'à Gaëlle. Donne-nous des nouvelles

Promis!!! Merci beaucoup!!

Faut vraiment que j'arrête de remercier c'est lourd à la fin!!!

J'ai également lu ton texte, et je le trouve magnifique.
Je pense comme sibylle que dans la mesure où ce qui est écrit est réel, il est difficile de commenter.
Mais sur le style, tu as vraiment un réel talent.

Le fait que tu ai mis ce texte ici prouve que tu veux être lu. Est-ce que tu as écrit d'autres textes? Est-ce que tu les montre ailleurs?

Parceque si tu veut un avis sur ton écriture, ou un soutien pour les épreuve que tu traverse et sur lesquels tu écrit, je connaît un très bon site: http://www.expression9.com/index.php

C'est un site ou poster ses textes(nouvelles, poemes ou autre) avec une vraiment bonne mentalité.
Personellement, mettre les trucs que j'écrivais sur ce site et recevoir le soutien de tous ces gens m'a beaucoup aidé. Sans compter qu'il y a des textes magnifiques!!!
A toi de faire ce que tu veux de cette adresse!

Merci je vais y aller tout de suite!! (je me coucherai plus tard!!)

Je l'ai enfin lu, et c vraiment magnifique !!!!

Roxane a écrit:

Je l'ai enfin lu, et c vraiment magnifique !!!!

on dit maginifuse patate va

c'est vraiment touchant, j'ai bcp aimé, et tu écris vraiment bien .

Truely a écrit:

Roxane a écrit:

Je l'ai enfin lu, et c vraiment magnifique !!!!

on dit maginifuse patate va

c'est vraiment touchant, j'ai bcp aimé, et tu écris vraiment bien .

maginifuse c pour les bann, les avatars et les WP, ms là on dit Magnifique !!!
Vraiment !!

RAV patate, on dit maginifuse quand c'est vraiment bon, et quand on veut dire magnifique .. retourne dans ton potager !

Truely a écrit:

RAV patate, on dit maginifuse quand c'est vraiment bon, et quand on veut dire magnifique .. retourne dans ton potager !

Si je veux dire magnifique g le droit-euh !!!

Ne vous battez pas pour moi!!! Merci beaucoup!!

Truely a écrit:

c'est vraiment touchant, j'ai bcp aimé, et tu écris vraiment bien .

+1 :wink:

Au fait, c'est quoi ce système de "+1"??

excuse!! on a pas expliqué pour les new sa veut dire qu on est d'accord avec ce qu on a cité donc MgX est d'acc avec ce que j'ai dit

Ok je comprend mieux!!

Mais on ne t'a pas encore dit qu'officiellement, Roxane détient le copyright du "+1" sur le forum. Elle l'emploie très souvent.

Je tâcherai de m'en souvenir!!

Je viens de lire, c'est très beau et très touchant :wink:

abgone a écrit:

Mais on ne t'a pas encore dit qu'officiellement, Roxane détient le copyright du "+1" sur le forum. Elle l'emploie très souvent.

+1 !!!

Et une autre:

« Si tu te suicides, je me suicide ». Voilà ce qu’elle lui avait dit un jour. Ces quelques mots résumaient exactement leur relation. Ils n’étaient « que » des cousins mais tellement plus en réalité…


Des larmes roulaient les long de ses joues. Torrents salés intarissables. La consigne lumineuse « attachez vos ceintures » venaient de s’éteindre. Le vol Los-Angeles Paris CDG avait atteint son altitude de croisière. Que faisait-il vraiment là ? Il ne le savait pas lui même. C’était plus qu’un pressentiment. Elle avait besoin de lui. Tout avait commencé il y avait de ça quatre heures.


-Romain ! Mais où est-il ?
Ridley s’impatientait. Ce n’était pas la première fois que Romain lui faisait le coup depuis le début du tournage. Certes c’était le comédien le plus demandé ces temps-ci et la vedette du film mais ça n’était pas une raison. Surtout qu’aujourd’hui débutaient les plans à effets spéciaux.
-Tu m’as demandé Rid’ ?
Ridley détestait ce surnom ridicule que lui avait donné le jeune français mais cela avait l’air de faire jubiler Romain.
-Tu es encore en retard !J’en peux plus. Tu sais que si tu continues on ne bouclera jamais à temps.
-On se calme ! Sur mon programme il est écrit que je commence à onze heures avec la scène 32.
-Quoi ? Putain ! Je vais les tuer ! Personne ne t’as donné le nouveau prog’ ? Je…
Romain ressenti alors une violente douleur à l’abdomen. Il se plia en deux et tomba à genoux, les larmes aux yeux. Perrine ! Il lui était arrivé quelque-chose !
-Ca va ?demanda Ridley.
-Ouai, faut juste que…
Mais un élancement au bras l’empêcha d’achever sa phrase. Son esprit se concentrait sur une seule chose :aller à Paris. La retrouver. Il se leva d’un coup, comme ignorant la douleur qui l’envahissait et saisit son portable.
-Pete, trouve moi une place sur un vol pour Paris le plus tôt possible.
-Romain ! Tu ne peux pas partir. Et le tournage ?
-Attends une seconde Pete.
Romain se retourna vers Ridley et le regardant dans les yeux :
-Je dois partir. Je n’ai pas le choix alors gueule, vire-moi j’en ai rien à foutre !
Il reprit sa conversation et courut vers sa loge.
Quand il y arriva il avait raccroché. Il prit son ordinateur portable, son I-Pod et quelques vêtements et fourra le tout dans un sac en toile. Il prit les clés de sa Peugeot 206 CC et fonça vers le parking. Ridley tenta de l’en empêcher mais il n’entendit même pas ses menaces.
Une fois dans sa voiture, il démarra et passa la première. Le temps maussade ne permettait de la décapoter et de toute façon il n’en avait pas envie. Il relâcha la pédale d’embrayage tout en écrasant l’accélérateur. Le véhicule fit un bond et partit à toute vitesse. Alors qu’il s’engageait sur l’autoroute qui menait à l’aéroport, un souvenir s’imposa à lui, effrayant par sa précision.


C’était deux ans auparavant mais ça lui semblait remonter à des siècles. Il était parti en Espagne avec Perrine, sa sœur Lili, son fiancé Paco et leurs parents. Ils avaient loué à Cabo De Gata, près d’Almeria. La voiture étant pleine, Romain avait dû prendre l’avion. Il était resté une semaine. Au moment de partir, il l’avait serré dans ses bras et avait eut une impression fugace. Rien n’allait plus jamais être comme avant. Leur relation allait changer. En mal. Ce pressentiment fut si violent qu’il se mit à pleurer. Ill allait la perdre. Il ne savait pas comment mais rien ne pourrait l’empêcher. Lorsqu’il la lâcha, il lui murmura simplement : «Adieu » et il partit sans se retourner. Il lui semblait que son cœur se déchirait. Plus rien en serait désormais comme avant. Les larmes ne s’étaient arrêtées de couler que deux heures plus tard lorsqu’il atteignit Madrid. Il s’était alors sentit nauséeux et avait dû attendre son avion pour Paris aux toilettes, essayant de rejeter cette idée qui s’insinuait sournoisement dans son esprit.


Son intuition ne lui avait pas menti. En rentrant chez lui il avait trouvé un mail concernant un casting qu’il avait fait sur Internet pour le prochain film d’Europacorp. Il avait passé les premiers tests avec succès et était convoqué à Paris pour un entretien. Il devrait jouer une scène du film devant les producteurs et le réalisateur. Le texte était fourni. Il n’avait plus qu’à l’apprendre. Lorsqu’il s’était retrouvé devant Luc Besson et d’autres personnalités, il avait failli tomber dans les pommes mais avait réussi à se maîtriser et à dire son texte avec les émotions appropriées. Il avait été sélectionné et devait partir pour Los Angeles quelques jours plus tard. Il pourrait prendre des cours par correspondance durant les trois mois que durerait le tournage. Il avait le rôle d’un garçon qui partait aux Etats-Unis sans un sou et qui tombait dans le piège de la drogue et qui volait pour avoir sa dose. Ce rôle lui avait valu de César Révélation de l’année. Ensuite il avait enchaîné les tournages notamment celui de Spider Man 3 qui lui avait permis de mener une carrière internationale. Depuis lors il alternait les réalisateurs français et étrangers et tous ses films étaient des succès critiques et publics. Il était riche et célèbre mais peu lui importait en réalité. Il faisait ce qu’il avait toujours voulu faire. Malheureusement cela lui avait beaucoup coûté. Il avait perdu tous les gens qu’il aimait. Sa famille, ses amis étaient en France et il ne prenait même pas la peine de leur téléphoner. Il avait juste ses parents toutes les semaines et encore il sentait bien qu’il y avait quelque-chose de différent. Il n’arrivait plus à leur parler vraiment. Il se contentait de débiter des banalités. Etait-ce son métier qui l’avait perverti à ce point ? Il ne le savait pas et ne préférait pas connaître la réponse. Depuis son voyage en Espagne, Romain n’avait vu Perrine qu’une seule fois pour le mariage de son autre sœur Emilie l’été précédent. Il ne lui avait plus parlé depuis huit mois et un gouffre s’était créé entre eux. Il ne s’en était pas rendu compte mais maintenant qu’elle était en face de lui, cela lui crevait les yeux et le cœur. Toutes les paroles qu’ils échangeaient sonnaient creux. Comment avait-il pu laisser faire ça ? Il n’avait répondu à aucun de ses mails et n’avait pas non plus téléphoné. Il s’était inventé des excuses mais il savait qu’il n’en avait aucune. Il ne pouvait pas se leurrer lui-même. Les « Tu as été très occupé », « tu n’as pas eu une minute à toi » ne valaient rien et il le savait très bien. « Quand on aime on trouve le temps » lui disait son esprit.

Se souvenir de ces événements le dégoûta et il s’arrêta pour vomir son petit-déjeuner. Son estomac se contractait de plus fortement, le forçant à régurgiter tout ce qu’il avait avalé tandis qu’il pensait à elle.

Elle avait 16 ans en Espagne mais en paraissait 18 voire 19 mais on avait l’impression qu’elle cultivait certaines attitudes d’enfant qui la rendaient irrésistible comme si elle essayait de retenir encore un peu une époque révolue. Elle éternuait en plaçant sa langue entre ses dents. Elle se faisait des macarons assez haut et sur le côté qui lui donnait un air innocent plus que craquant.

Les images se succédaient devant ses yeux à une vitesse impressionnante. Une migraine s’ajouta à ses douleurs au ventre et au bras. Il savait qu’elle souffrait à ces endroits là. Il se refusait à appeler son oncle te sa tante pour savoir de quoi il retournait car il n’aurait pas le courage de leur parler, d’entendre leur voix chargée de sanglots.

Romain se réveilla lorsque l’hôtesse lui parla. Il ne comprit pas tout de suite ce qu’elle lui disait. Elle parlait français et il n’avait plus vraiment l’habitude d’entendre cette langue excepté avec ses parents environs cinq minutes par semaine. Désormais il pensait en anglais. Même dans ses souvenirs il entendait les gens parler anglais. Il chercha ses mots pendant quelques instants avant de répondre à la jeune femme qui l’observait :
-Café… s’il vous plaît.
Sa langue natale semblait reprendre ses droits dans son esprit. Il prit son I-Pod dans son sac et mit de la musique à fond. Normalement cela le relaxait mais il n’y parvenait pas. Il sentait toujours cette douleur lancinante au ventre. Il se sentait seul, terriblement seul. Il avait quitté pour son métier. Il avait arrêté l’école et abandonné ses amis, sa famille, les personnes qu’il aimait le plus au monde. Il ne savait même pas si Amélie réussissait en prépa véto, si Dounia était entrée en fac de maths, si Gaëlle allait mieux. Il avait oublié si Perrine était sortie avec ce fameux mec, si elle avait continué le chant, si…, si… Tous ceux avec qui il était proche avant étaient devenus des étrangers. Sa vie présentait une rupture énorme et il se rendit compte qu’il n’avait pas vraiment d’amis. Il n’avait plus personne à qui se confier.

Part II


Cela faisait presque deux semaines qu’il était à Paris. Il n’avait pas osé appeler les parents de Perrine. Cependant il savait, il sentait qu’elle allait bien. Il avait passé son temps à se promener, à découvrir une ville qui n’avait cessé de l’intriguer. Il laissait son esprit s’évader tandis qu’il déambulait sans but dans les rues jonchées de feuilles d’automne. Bizarrement il se sentait plus heureux que jamais.


Romain venait de rentrer à l’hôtel. Il passa un coup de fil qui dura deux minutes et appela ensuite la réception puis il prit une feuille de papier et se mit à écrire. Lorsqu’il eut fini, il se relut et il lui sembla qu’il avait résumé mais que tout ce qu’il voulait dire y était. Il mit sa lettre dans une enveloppe, la timbra, griffonna l’adresse du destinataire et sortit la poster.


Perrine avait encore mal dormi. Elle ne cessait de faire ce cauchemar qui la hantait depuis « l’incident ». Ses blessures allaient mieux même si elles la lançaient quelquefois. Son réveil indiquait six heures cinq. Aujourd’hui elle devait enfin sortir de l’hôpital. Sa mère arriverait comme d’habitude vers les huit heures mais cette fois-ci elle emmènerai sa fille avec elle. Perrine soupira car elle savait qu’elle n’allait pas se rendormir. Ses yeux parcoururent la petite chambre qu’elle occupait depuis dix huit jours exactement et elle s’arrêta sur une enveloppe posée sur sa table de nuit. Elle ne l’avait pas remarquée précédemment car elle était à moitié dissimulée sous la pile de journaux que lui avaient apportés ses sœurs. Elle la prit et reconnu aussitôt l’écriture si particulière de son cousin. Elle tremblait tellement qu’elle dut s’y reprendre à trois fois pour l’ouvrir et la déplier.

« Chère Perrine,

Ca fait si longtemps que je n’avais pas écrit ces deux mots. Ils me paraissent aujourd’hui les plus beaux de la langue française. Je viens de passer deux semaines à Paris car j’ai ressenti un truc. C’est une sorte de prémonition ou appelle ça comme tu veux mais bon. D’un coup j’ai eu mal au ventre et au bras. J’ai alors su qu’il t’était arrivé quelque-chose. J’ai sauté dans le premier avion mais une fois à Paris je n’ai pas pu. J’avais peur d’affronter tes parents, ton regard. Je suis allé à l’hôtel et je me suis accordé du repos. J’ai réfléchi, je me suis posé des questions, sur moi, sur nous. Toutes ces choses auxquelles il faut parfois accorder du temps si on ne veut finir à l’asile. Ca m’a été profitable. J’ai enfin compris des tas de choses essentielles. Je me suis rendu compte de combien c’est essentiel de se sentir aimé, de savoir qu’on pense à vous. Tu m’apportais tout ça mais je n’ai pas su le voir. Toutes ces attentions, une lettre quand je rentrais du lycée, un mail ou une discussion sur MSN comptaient plus que tout mais je ne m’en rendais pas compte. Alors, c’est peut-être pas très clair ce que je dis mais tu me connais, incapable de parler de mes sentiments sauf à l’écrit et là c’est incompréhensible. Donc voilà, je t’aime. Je sais que je te l’ai dit des tonnes de fois mais là c’est différent car par là je veux dire tellement plus. Sache qu’à l’avenir je serai là pour toi comme tu l’as été tant de fois.

Excuse-moi.

Romain »

Perrine relut la lettre encore et encore. Des larmes roulaient sur ses joues et mouillaient les draps mais elle s’en fichait car elle souriait. Et ce sourire illuminait son visage.


Romain était au-dessus du Pacifique lorsque une vague de joie le submergea, l’envahissant, faisant disparaître toutes ses peurs. Il sut alors qu’elle l’avait pardonné.

Je viens de lire. C'est très beau rominet, tu as bcp de talent.

Re-merci!!

Je dois être un peu en retard mais je m'en fiche, ces deux nouvelles st vraiment bien ecrites tu as un style, vraiment.
Moi j'ecris des poèmes. Des debuts d'histoire aussi mais j'arrive jamais à les finir...
Bref, tes nouvelles st très bien, je trouve, tu arrives à transmettre une veritable emotion au lecteur!!
bravo, bravo!!(garanti sans hypocrisie!)

Aujourd'hui j'ai pris le temps de lire tes deux nouvelles. Elles m'ont beaucoup touchée. Surtout la première, à cause d'une copine, anorexique. On ne sait pas toujours comment appréhender de tels évènements.
Enfin bon, voilà, tu écrit très bien. Continue.

Je vais continuer
merci (encore et toujours!!!)

Cool!! j'espère que tu en posteras d'autres, si ce n'est pas trop personnel ou indiscret, ça pourrait s'appeler: Les Chroniques de Rominet.... oulà, je suis crevée moi...lol